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Amaranthe réfléchie




Nom scientifique : Amaranthus retroflexus L. Noms vernaculaires: Amarante réfléchie, Blé rouge GB: Common Amaranth, Redroot Amaranth, Smooth Pigweed CRETE: vlita Synonymes Taxonomiques: Amaranthus wilczekii Sennen & Gonzalo, Amaranthus tremolsii Sennen & Gonzalo, Amaranthus texidoris Sennen & Gonzalo, Amaranthus strictus Ten., Amaranthus patulus subsp. delilei (Richt. & Loret) Nyman, Amaranthus delilei Richt. & Loret, Amaranthus bulgaricus Kovalev Famille: Amaranthaceae Description: Plante annuelle de 20-80 cm, pubescente, à tige dressée, robuste, peu rameuse; feuilles d'un vert pâle, rhomboïdales-ovales, insensiblement atténuées; fleurs verdâtres, en épis épais, axillaires et en panicule terminale compacte non feuillée, I'épi terminal un peu plus long; bractées spinescentes, de 5-6 mm, à nervure dorsale pâle, 2 fois aussi longues que le périanthe à 5 sépales linéaires-spatulés; 5 étamines; fruit ovoïde, dépassant le périanthe, s'ouvrant en travers. Habitat et répartition: Décombres et cultures, dans toute la France et en Corse. Régions tempérees de tout le globe. Usages alimentaires: Toute la plante est comestible crue comme cuite. Les feuilles sont tendres, même âgées. Les jeunes inflorescences peuvent être consommées comme des asperges. La racine, au goût de betterave est comestible, mais visiblement, assez ligneuse. Mais cette plante est surtout connue et était estimée par les Aztèques, pour ses graines. Même si elle sont petites, on peut les ramasser en grandes quantités facilement. De plus, ces petites graines (actuellement vendues dans certains magasins, même en France) ont tendance à gonfler, comme le pop corn, à la chaleur. Mais on peut surtout en faire de la farine. Composition : Les feuilles sont riches en protéines, en vitamines A et C, et en sels minéraux, notamment Ca, P, K et Fe. Autres usages : Les feuilles peuvent être utilisées pour leur propriété astringente.



Saviez vous qu'elle se dressa naturellement contre un géant de l'agriculture? L’histoire se déroule en Argentine, là où Monsanto a décidé de s’établir en 2012 pour construire le plus grand centre de production de maïs transgénique au monde (48 000 hectares). Ces OGM sont utilisés pour résister aux nombreux pesticides utilisés pour éradiquer les herbes qui auraient la mauvaise idée de s’incruster dans les cultures. Mais un jour une plante a fait son apparition dans ces champs d’OGM et au lieu de souffrir des herbicides utilisés, elle se multiplia grâce à son usage. Cette plante c’est l’amarante, une immortelle comme on l’appelle traditionnellement: connue en Europe depuis la nuit des temps, elle est associée à la combativité de la déesse de la chasse Artémis. Sacralisée dans les cultures les Aztèques, Incas et Mayas, l’amarante n’en demeure pas moins essentielle pour ses qualités nutritionnelles. Elle symbolise également l’impact du colonialisme espagnol, puisque la plante qui faisait partie de l’alimentation de base de la population fut interdite par les colons pour empêcher qu’elle ne serve lors des cérémonies. « La culture de l’Amaranthe fut à son apogée durant l’Empire Aztèque. Pour le peuple Aztèque, l’Amaranthe possédait une valeur nutritionnelle, thérapeutique et rituelle. » Dominique Guillet – fondateur de l’association Kokopelli Mais l’Histoire ne s’écrit pas aussi facilement et une domination, aussi imposante soit-elle ne peut venir à bout d’un symbole millénaire. Aussi, après plusieurs siècles de répressions, l’amarante a fait son retour dans les champs pour empêcher les OGM de prospérer. Les habitants argentins, ayant bien compris le pouvoir de la plante, se sont alliées à elle. Pour cela, ils ont conçu des bombes de graines qu’ils ont jeté dans les champs, et en l’espace de quelques temps ce sont des milliers d’hectares qui se sont fait envahir par la plante, obligeant les agriculteurs à désherber manuellement dans un premier temps avant de renoncer à cultiver les parcelles OGM face à la prolifération de l’amarante (qui occupait jusqu’à 80% des cultures).

Comme pour l’amarante, de nombreux exemples attestent de l’alliance qu’il est possible de nouer entre les Vivants pour lutter fertilement face à un monde destructeur. Il nécessite pour cela de nouvelles alliances inter-espèces qui induisent de nouvelles pratiques politiques et de sortir du rapport de protecteur à protégé qu’on retrouve dans l’environnementalisme classique. Ces alliances passeront par une compréhension des comportements et les pouvoirs propres, des plantes, animaux et autres vivants non-humains qui, bien souvent, refusent de se conformer à la discipline du travail forcé par les sociétés humaines, mais suivent leurs propres manières de vivre, pour engager nos choix d’habitations et d’actions.

Sources :



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